Faits divers

La Fondation Bru Zane

J'ai déjà évoqué brièvement la Fondation du Palazzetto Bru Zane lors d'une chronique consacrée au Grand Prix de Rome. A l'époque (2011), ce projet était en pleine croissance mais, à présent, il est suffisamment développé pour qu'un premier bilan soit établi. Il s'impose d'autant plus que ce n'est pas tous les jours qu'on peut se réjouir de voir des artistes français (mais aussi quelques sympathisants étrangers) consacrer leur temps et leur talent à la promotion de leur patrimoine musical, en l'occurrence la période romantique, généreusement élargie aux années 1780-1920, soit, pour aller vite, de Grétry (1741-1813) et Méhul (1763-1817) à Roussel (1869-1937).

Le site de cette Fondation est tellement riche et complet que je doute que vous aurez la patience ou le loisir de l'explorer entièrement. Je vais donc faire quelques présentations qui vous ôteront définitivement l'excuse d'ignorer cette entreprise de salut public.

Du palazzetto Zane à la Fondation Bru Zane

Palazzetto Bru Zane
Palazzetto Bru Zane

Le Palazzetto Zane a été construit à la fin du 17ème siècle, dans le quartier de San Polo à Venise. Délabré, il a été acquis et restauré, en 2006, afin d'accueillir un projet de mécénat lié à l'héritage de la Famille Bru. Voilà qui explique le nom (Bru Zane) de la Fondation qui s'y est établie.

Le Palazzetto étant ouvert au public, vous le visiterez à l'occasion de votre prochain "minitrip" à Venise. Profitez-en pour assister à l'un des concerts régulièrement programmés au casino Zane ou à la Scuola grande San Giovanni evangelista, situés à proximité (Calendrier complet, y compris les tournées à l'étranger).

La saga de la famille Bru a commencé avec les travaux pionniers de Camille Bru (1896-1958), médecin-chercheur français original (dans tous les sens du terme). Il a bâti sa fortune sur la découverte du pouvoir activateur de l'effervescence dans la médication, en particulier gastrique. Le Normogastryl, adroitement dopé par une campagne publicitaire d'avant-garde (pour l'époque), a servi de rampe de lancement aux laboratoires UPSA d'Agen. Le fils unique, Jean Bru, médecin lui aussi, a repris le flambeau de l'entreprise à la mort prématurée de son père, excellant à déployer les activités du laboratoire à l'international. Décédé à son tour prématurément, en 1989, son épouse et collaboratrice, la Dr Nicole Bru-Magniez, a assumé la direction des affaires avant de céder ses parts au géant américain BMS, en 1994. A partir de cet instant, elle s'est consacrée à sa Fondation en vue de concrétiser les projets de mécénats que son couple avait projeté.

A côté de projets à vocation humanitaire ou culturelle (Ecole élémentaire en Birmanie, école polytechnique à Pékin, refuge pour jeunes filles en difficultés à Agen, ...), celui qui nous intéresse à présent concerne l'ouverture du centre de Musique romantique française au coeur du palazzetto restauré.

Les publications

La musique française a connu quelques périodes fastes au cours de son histoire. Celle qui a duré 80 ans, entre 1840 et 1920, est encore loin d'avoir livré tous ses secrets et c'est à cette tâche d'exploration que la Fondation se consacre. C'est le romantisme éventuellement tardif qui est concerné avec quelques débordements de part et d'autre.

Bien que le projet soit en progression constante, l'ensemble des oeuvres exhumées a déjà de quoi impressionner tout esprit curieux. Les enregistrements édités sont soit des CD au format habituel soit des livres-CD richement documentés (Seul petit bémol : on aurait aimé que chaque livre commence par une table des matières des plages enregistrées; c'est particulièrement utile lorsqu'il s'agit de retrouver des airs d'opéras). La liste des réalisations est tenue à jour, souvent accompagnée d'un extrait musical significatif pour chacune. Quatre thèmes sont explorés systématiquement :


  1. Opéras français (17 publications à ce jour mais c'est sans compter les coproductions avec des labels indépendants cités entre parenthèses). Il s'agit essentiellement d'oeuvres rares ne figurant pas au répertoire des maisons d'opéra :

    - On y trouve des oeuvres d'auteurs non spécifiquement français mais reliées d'une façon ou d'une autre à l'univers parisien, le lieu de création ou l'auteur du livret. Le dernier opéra de Johann Christian Bach (1735-1782), Amadis de Gaule (1779), a, de fait, été créé à l'Académie Royale de Musique. L'oeuvre ne remporta aucun succès, peinant à trouver sa place entre les gloires du moment, Gluck et Piccinni (Querelle des Gluckistes et des Piccinnistes). Antonio Sacchini (1730-1786), débarqué tardivement à Paris, eut plus de succès avec Renaud (1783), qui choisit clairement le parti piccinniste supporté par la Reine (Marie-Antoinette). Antonio Salieri (1750-1825) a plutôt adhéré au clan opposé, supporté par le Roi (Louis XVI) : Les Danaïdes (1784), présenté lors de la création comme étant de la plume de Gluck (pour garantir le succès ?), a été restitué à son auteur par Gluck en personne qui a bien précisé qu'il n'avait fait que conseiller son élève. Christophe Rousset nous donne de ce chef-d'oeuvre une lecture débordante de vie qui prouve définitivement que les railleries de Mozart à l'égard de Salieri étaient malveillantes. Enfin, on espère que la Fondation s'intéressera de plus près à la période parisienne de Christoph Willibald Gluck (1714-1787) (Il nous manque une bonne version intégrale d'Armide (1777)).

    - La Fondation s'est assurée la collaboration de labels indépendants pour enregistrer quelques oeuvres d'autres musiciens étrangers installés en France : André-Modeste Grétry (1741-1813) s'est illustré dans ce chef-d'oeuvre dramatique qu'est Andromaque (1780, Glossa), très supérieur aux oeuvres légères (dans tous les sens du terme), La Caravane du Caire (1783, Ricercar) et Céphale et Procris (1773, Ricercar). On peut en dire autant de son compatriote, François-Joseph Gossec (1734-1829), qui s'est surpassé dans ses deux drames, Sabinus (1773) et Thésée (1782, Ricercar). Quant à l'opéra gluckiste, La Toison d'Or (1786, Glossa), de Johann Christoph Vogel (1756-1788), il se projette nettement dans le siècle suivant; quel dommage que cet excellent compositeur soit mort si jeune !

    - Etienne Nicolas Méhul (1763-1817) me convainc davantage dans Adrien (1791, Ediciones Singulares, en téléchargement seulement) que dans Uthal (1806) et son contemporain, Charles-Simon Catel (1773-1830), démontre avec Sémiramis (1802, Glossa) et Les Bayadères (1810) qu'on a eu tort de négliger son oeuvre (post)révolutionnaire.

    - Les grands noms de l'opéra romantique français sont présents au travers de quelques oeuvres rarement jouées. C'est incontestablement Charles Gounod (1818-1893) qui tient la vedette, affirmant ses prétentions au titre de meilleur mélodiste (français) de son temps, par exemple dans cet air extrait de Cinq-Mars . Gounod n'est présent au répertoire des maisons d'opéras que grâce à quelques oeuvres toujours les mêmes, Faust, Roméo et Juliette et dans une mesure déjà moindre Mireille mais les oeuvres proposées par la Fondation (Cinq-Mars (1877) et Le Tribut de Zamora (1881)) justifient qu'on explore davantage, espérons une suite. Les enregistrements d'Edouard Lalo (1823-1892) (La Jacquerie (1892)), de Camille Saint-Saëns (1835-1921) (Proserpine (1887) et Les Barbares (1901)) et de Jules Massenet (1842-1912) (Le Mage (1891)) mènent à la même conclusion. Saint-Saëns, en particulier, a toujours pesté que son génial Samson et Dalila ait éclipsé ses autres réalisations (Henri VIII, Etienne Marcel, ...).

    - J'ai casé ici deux parutions isolées d'oeuvres de compositeurs étrangers connus ayant fréquenté le milieu parisien : Gioacchino Rossini (1792-1868) (Guillaume Tell (1829, EMI)) et Luigi Cherubini (1760-1842) (Lodoïska (1791, Amboisie-Naïve)). Ces deux chefs-d'oeuvre avec pignon sur rue constituent une exception par rapport à la politique suivie par la Fondation.

    - Quelques musiciens moins connus font preuve d'une réelle efficacité mélodique et dramatique : Benjamin Godard (1849-1895), habituellement (injustement) réduit à sa célèbre Berceuse de Jocelyn, rayonne dans Dante (1890) et Félicien David (1810-1876) en fait autant dans Herculanum (1859). D'autres belles surprises apparaissent au détour, tel l'opéra La Mort d'Abel de Rodolphe Kreutzer (1766-1831), le violoniste dédicataire de la célèbre Sonate n°9 de Beethoven (qu'il ne joua jamais au motif qu'elle était inintelligible !). Toujours prêt à s'enflammer, Berlioz qualifia cette oeuvre de géniale d'où on imagine, si on lui fait confiance, que d'autres publications pourraient suivre (Kreutzer a composé 40 opéras !).

    - Beaucoup d'autres partitions dorment encore dans les rayons des bibliothèques, hélas monter un opéra inédit demeure une entreprise hasardeuse et coûteuse. On opte éventuellement dans ces cas pour des enregistrements d'airs choisis et précisément, j'ai ce qu'il faut absolument à tout amateur d'opéra, blasé d'avoir entendu cent fois Carmen : un superbe récital de la soprano Véronique Gens magistralement accompagnée par le Münchner Rundfunkorchester, dirigé par Hervé Niquet (Airs rarissimes d'Alfred Bruneau, Louis Niedermeyer (Stradella ), Henry Février, Fromenthal Halévy, ...). C'est à dessein que je n'ai cité que les musiciens les plus négligés mais sachez qu'on y trouve aussi des airs de David (Lalla-Roukh ) et de ... Bizet (Clovis et Clotilde ), ce dernier extrait de la Cantate qui lui valut le Prix de Rome, en 1857 (Cf infra).

    - Louis Ferdinand Hérold (1791-1833) est honoré pour son travail précurseur dans le domaine de l'opérette (Le Pré aux Clercs (1832)), qui trouvera son aboutissement au Second Empire, sous le règne de Jacques Offenbach (1819-1880) illustré ici-même par Fantasio (1872), hélas pas sa meilleure oeuvre.
  2. Prix de Rome. Une chronique antérieure s'est déjà intéressée à l'histoire mouvementée de cette Institution aujourd'hui éteinte. Six volumes sont parus à ce jour mêlant indifféremment les lauréats et les recalés, puisqu'il est établi qu'au Prix de Rome, le succès n'a jamais été proportionnel à la valeur des oeuvres produites : Vol. 1 (Claude Debussy, lauréat en 1884), Vol. 2 (Camille Saint-Saëns, recalé 2 fois), Vol. 3 (Gustave Charpentier, lauréat en 1887), Vol. 4 (Max d'Ollone, lauréat en 1897), Vol. 5 (Paul Dukas, recalé 4 fois), Vol. 6 (Charles Gounod, lauréat en 1839). Tous ces musiciens n'ont pas pris les mêmes risques et les plus conservateurs, en particulier Gounod par ailleurs excellent, triomphèrent aisément là où de plus aventureux échouèrent (Dukas). L'éviction de Dukas à son 4ème essai, en 1889, est d'autant plus inexplicable qu'aucun prix ne fut attribué cette année-là, à l'exception d'un simple accessit décerné à Alix Fournier, bien oublié de nos jours. Dukas avait pourtant mis les petits plats dans les grands avec sa Cantate Sémélé que vous trouverez sur le premier CD du volume 5 . J'attire également votre attention sur le volume 4, consacré à Max d'Ollone, un musicien aussi raffiné qu'attachant qui fut couronné pour sa Cantate Frédégonde . On espère pour bientôt un volume consacré à Georges Bizet, cet autre lauréat récompensé pour l'excellence de sa Cantate citée plus avant (Clovis et Clotilde).
  3. Portraits. A ce jour, quatre musiciens peu connus ont fait l'objet d'un portrait livre-CD et on présume que d'autres suivront : Félicien David (1810-1878), Théodore Gouvy (1819-1898), Théodore Dubois (1837-1924) et Marie Jaëll (1846-1925). Seul Théodore Gouvy a fait l'objet d'une présentation dédicacée sur ce site mais je conviens qu'avec le temps, ils devraient tous y figurer. David et Dubois réapparaîtront au paragraphe suivant d'où je préfère attirer votre attention sur le cas de Marie Jaëll (née Trautmann). Connue comme pianiste et pédagogue ses compositions ne manquent pas d'allure à commencer par cette Sonate en ut majeur de relative jeunesse (26 ans), dédiée à Liszt. Certes les réminiscences de Beethoven et Schumann sont omniprésentes mais quel souffle ! Explorez davantage son oeuvre avec les deux concertos pour piano (n°1 et n°2).
  4. Coproductions. La Fondation encourage les partenariats avec des labels indépendants du moment qu'ils participent à la défense du patrimoine français négligé. Le nombre des réalisations proposées est tel qu'un tri s'impose. Le mien est fatalement subjectif mais vous pouvez aisément rectifier en vous reportant à la liste complète donnée en référence dans le sous-titre. Un mauvais point cependant pour le responsable du site de la Fondation qui aurait dû fractionner une liste aussi longue. Sauf la promotion d'oeuvres rarement entendues de Camille Saint-Saëns et un très bel album de l'Orchestre de Liège reprenant les musiques concertantes d'Edouard Lalo, on y trouve surtout (comme convenu) des oeuvres de musiciens peu connus voire pas connus du tout :

    - Anton Reicha (1770-1836), l'un des plus fidèles amis de Beethoven, est à l'honneur dans deux parutions remarquables : un premier volume (il devrait y en avoir 5) de pièces pour piano par Ivan Ilic (Etude n°1, Chandos) et un album de 3 CD de musique de chambre paru chez α (Trio opus 101 n°2). Parmi la dizaine d'oeuvres mentionnées de Félicien David (1810-1876), déjà évoqué ici à l'occasion d'une chronique relative à l'histoire de l'opéra-comique, la cantate Le Désert apparaît comme son oeuvre la plus connue (?) mais ne passez pas à côté de ses Quatuors (Ambroisie-Naïve). Benjamin Godard (1849-1895) est bien servi avec ses Sonates pour violon & piano (n°4), sa musique pour piano (Naxos), ses quatuors à cordes (n°1, Piano Classics) et ses symphonies (Orientale opus 84). Charles-Valentin Alkan (1813-1888) est évidemment présent pour ses contributions au grand répertoire pianistique (Chanson de la Folle au Bord de la Mer, La Dolce Vita) et Georges Onslow (1784-1853) pour ses quatuors (Naïve). De Théodore Gouvy (1819-1898), déjà mentionné, n'oubliez pas l'oratorio Oedipe à Colone (CPO) et de son confrère Théodore Dubois (1837-1924), écoutez cet autre oratorio (Le Paradis perdu, Aparté) et bien d'autres choses passionnantes (Quintette à clavier). Enfin pas question d'ignorer cet autre génial Quintette (Ligia Digital) d'Alexis de Castillon (1838-1873) ou l'intégrale de la musique de chambre (Timpani) d'Alberic Magnard (1865-1914).

    - La révélation de musiciens fort peu connus complète le projet de la Fondation. Fernand de la Tombelle (1854-1928) n'a pas écrit énormément, sa fonction d'organiste à La Madeleine et à La Sainte Trinité ne lui en ayant pas toujours laissé le loisir mais ce qu'il a produit est d'excellente qualité (Les 7 Paroles de notre Seigneur J-C, Trio opus 35 et Quatuor opus 36). Dommage qu'Henri Rabaud (1873-1949) ne soit représenté que par un seul enregistrement d'oeuvres symphoniques (Timpani) dont cette belle Procession nocturne (dirigée ici par Pierre Dervaux). Bien qu'originaire du Sud-Ouest (Dax), c'est à Bruxelles, au Cercle de la libre Esthétique, que René de Castéra (1873-1955) a assisté à la création de ses oeuvres de musique de chambre (Vol. 2). Absorbé par ses fonctions dans l'enseignement officiel, Max d'Ollone (1875-1959) (Trio à clavier) a largement ignoré le modernisme ambiant, et Paul Le Flem (1881-1984) n'a guère procédé autrement en s'inspirant d'un passé lointain (Renaissance) ou du folklore breton (Chantefable Aucassin et Nicolette, Timpani). Claude Delvincourt (1888-1954), sacrifié sur l'hôtel de deux guerres, n'a pas écrit autant qu'on aurait aimé (Oeuvres pour violon & piano). D'autres compositeurs manquent encore à l'appel, tels (mais la liste est bien plus longue que cela !), Pierre de Bréville (1861-1949) (Sonate en ré bémol), Maurice Emmanuel (1862-1938) (Symphonie n°1) ou Gabriel Dupont (1878-1914) (La maison dans les Dunes). Gageons que leur tour viendra. En attendant, parcourez les allées du labyrinthe existant, on s'y perd un peu mais on s'y retrouve toujours, avec délectation.

    - La riche mélodie française a été choyée par la Fondation, issue des plumes de musiciens connus pour leur lyrisme au théâtre, Saint-Saëns (Mélodies rares avec accompagnement de piano ou d'orchestre), Massenet, Lalo et Fauré (On attend Gounod !) mais aussi, à nouveau, Godard et David, de La Tombelle et même Charles Bordes (1863-1909).

Les cerises sur le gâteau

Le site de la Fondation possède sa radio online, consacrée au répertoire visé du romantisme français mais nullement limité aux enregistrements parrainés : rien que des perles rares tous genres confondus, de la musique de chambre à celle pour grands ensembles instrumentaux et/ou vocaux. Cette station vous propose une musique de qualité 24h/24, sans bavardage d'aucune sorte. Les distraits qui voudraient se rappeler une oeuvre entendue peuvent consulter les archives de la programmation valables pendant 7 jours. J'ai installé un raccourci vers cette radio (dés)activable d'un seul click sur le bureau de mon ordinateur.

Une base de données en extension continue vous permet d'accéder à toutes sortes de renseignements utiles, historiques ou esthétiques, concernant les oeuvres programmées et leurs auteurs.

De nombreuses études relatives à des sujets divers mais pointus ou des rééditions d'opuscules anciens sont disponibles (Mémoires de Gounod, Berlioz ou Dubois, correspondance de Berlioz ou Saint-Saëns).

Un espace média vous propose les échos des conférences données au Palazzetto sur des thèmes en rapport avec la vocation de la Fondation.

Tous ces projets bénéficient d'une recherche musicologique entreprise en collaboration avec les centres les plus compétents. Les publications et les actes de colloques utiles sont également accessibles en ligne.



Voilà, j'ai fait ma part du travail, il ne vous reste plus qu'à digérer cette somme d'informations. Si vous n'y arrivez pas facilement, pensez à prendre un de ces fameux comprimés effervescents du Docteur Bru, vous contribuerez indirectement à la prospérité d'un mécénat d'utilité publique.