Le cinéma est né vers 1890, lorsque Thomas Edison a généralisé le principe de son phonographe (breveté 13 ans plus tôt, malgré des essais antérieurs et probants de Charles Cros, en France) : le kinétographe était né (pour les prises d'images animées) et le kinétoscope aussi (pour leurs projections). Cette aventure passionnante vous est contée dans un article Wikipedia richement illustré que je vous recommande.
L'invention d'Edison a suscité l'intérêt qu'on devine mais elle a souffert d'emblée d'inconvénients majeurs : des films trop courts ne pouvant être vus que par un (!) spectateur à la fois, une synchronisation sonore certes ambitieuse mais ineffective et des cadrages maladroits. Les frères Lumière (autre article Wikipedia) n'ont jamais revendiqué l'invention primitive - elle revenait de plein droit à Edison - mais la résolution de quelques problèmes annexes, en particulier la projection en salle de (mises en) scènes construites. Du coup, et contre toute attente, la France a pris une longueur d'avance qu'elle a conservée pendant deux décennies au moins. L'hégémonie française dut beaucoup aux deux sociétés de production rivales, fondées respectivement par Léon Gaumont (en 1895) et par les frères Charles et Émile Pathé (en 1896), qui ont imposé un niveau d'exigence artistique inconnu Outre-Atlantique à cette époque. Elle ne dura pas et, en cela, l'histoire du cinéma présente des analogies avec l'histoire tout court.
La fin de la guerre 14-18 a, en effet, entraîné la première invasion américaine sur le continent et de toutes les "valeurs" associées. Convaincu de ne pouvoir résister éternellement au pouvoir de l'argent, Pathé et Gaumont ont vendu leurs parts au plus offrant, Kodak et Metro-Goldwyn-Mayer, ne conservant que les activités exploitables dans l'Hexagone. Quand le monde s'amusait des farces de Max Sennett, Buster Keaton et Charlie Chaplin, le cinéma français bataillait afin de conserver des ambitions élitistes, un combat qui ne s'est guère révélé "payant". L'histoire des musiques de films a suivi un cours (malheureusement ?) parallèle.
Le 7ème Art a toujours compté sur l'étroite collaboration du 4ème. Cette nécessité, qui remonte à l'époque du muet (rassurer le public, ponctuer ses émotions, couvrir le bruit du projecteur, ...), est restée d'actualité même si les motivations ont changé. L'histoire de cette entente forcée est perçue différemment par les mélomanes et les cinéphiles. Pour ces derniers, on les comprend, l'image doit primer et la musique ne peut jouer de rôle que subalterne.
Cette chronique n'est absolument pas une étude - même simplifiée - de l'histoire de la musique spécifiquement écrite pour le cinéma. Dix épais volumes ne suffiraient pas pour faire un tri pourtant bien nécessaire entre :
Cette chronique témoigne essentiellement de l'intérêt de quelques grands maîtres, pour le cinéma, et subsidiairement de l'habileté de quelques élèves doués, redoutant moins les salles obscures que celles de concert. L'éclatement des partitions au service d'une action séquencée n'a pas facilité leur pérennisation. Certaines parmi les plus significatives ont néanmoins revendiqué une existence autonome, à l'écart des films parfois démodés qui leur avaient servi de support. Des arrangements ont été nécessaires pour constituer ces suites orchestrales, effectués par les compositeurs d'origine ou par des arrangeurs qui s'en sont fait un métier. Des éditeurs convaincus ont mis ces partitions remaniées à votre disposition, nous en verrons des exemples. Certains compositeurs (Korngold et Schnittke particulièrement) ont même réutilisé leur matériau sonore dans des oeuvres de concert plus ambitieuses.
Il semblait naturel de confier les premières musiques de film à des musiciens réputés déclarant s'intéresser au cinéma naissant. Celui-ci semblait leur ouvrir de nouvelles perspectives stimulantes pour l'inspiration et, pourquoi pas, leur garantir un revenu sûr.
Camille Saint-Saëns (1835-1921), pourtant plus très jeune, fut un véritable précurseur. En 1908, il écrivit la musique d'accompagnement pour l'un des premiers films narratifs, L'Assassinat du duc de Guise, oeuvre pionnière d'André Calmettes et Charles Le Bargy. La partition, pour cordes, piano & harmonium, est restée au catalogue (mais pas au répertoire !) des oeuvres du compositeur, sous le numéro d'opus 128. Plusieurs musiciens de la génération suivante ont emboîté le pas, en particulier quelques membres du Groupe des Six :
Jean Wiener (1896-1982) ne s'est guère imposé au concert (Ecoutez quand même son Concerto pour piano) et il aurait fini aux oubliettes sans un tube cinématographique garanti d'époque (Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1954)). Il a pourtant collaboré à d'autres films connus mais aucun n'a fait une part suffisante à la musique (Knock de Roger Goupillières et Louis Jouvet (1933), Le Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir (1936), Mouchette de Robert Bresson (1967)). Quant à Jean Françaix (1912-1997), musicien spirituel s'il en fut, il a trouvé le collaborateur idéal en la personne du réalisateur Sacha Guitry (Si Versailles m'était conté (1954) - l'occasion de voir BB à ses débuts -, Si Paris nous était conté (1955) et Assassins et Voleurs (1957) - l'occasion de voir Louis de Funès encore muet -). Après la (deuxième) guerre, les musiciens savants français ont fui le cinéma jugé frivole, qui n'aurait, de toute façon, plus voulu d'eux. Les rares exceptions furent quelques oeuvres marginales de deux musiciens hors-système, Marcel Landowski (1915-1999) et d'Henri Dutilleux (1916-2013) (La Fille du Diable (1946), d'Henri Decoin). Il a fallu attendre la génération suivante pour retrouver le chemin des salles obscures, emmenée, en particulier, par le Directeur actuel de la SACEM, Laurent Petitgirard (1950- ) (Asphalte (1981), de Denis Amar). Parmi les plus jeunes, Thierry Escaich (1965- ) et Guillaume Connesson (1970- ) ont contribué à la resonorisation de quelques films anciens, dont L’Aurore (1927), oeuvre culte de Friedrich Murnau mais, dans l'ensemble, ils ont plutôt laissé la place à des musiciens moins exposés qui s'en sont fait une spécialité, cfr infra.
Le régime a très vite compris le potentiel de propagande qu'offrait le cinéma sous couvert de divertissement de masse. Les trois meilleurs compositeurs de la place furent sollicités pour apporter leur pierre à l'édifice marxiste-léniniste et ils répondirent à l'appel au-delà de toute espérance. La qualité des musiques écrites a motivé interprètes et éditeurs à rassembler les extraits significatifs dans des suites d'orchestre cohérentes.
Ralph Vaughan-Williams (1872-1958) a occasionnellement tutoyé le cinéma (The Invaders de Michael Powell (1941)). Toutefois les musiciens qui se sont le plus (et le mieux) investis ont pour noms Arthur Bliss (1891-1975), William Alwyn (1905-1985) et Malcolm Arnold (1921-2006). Le label Chandos a mis une partie de ce patrimoine à l'abri du temps en publiant plusieurs enregistrements de ces musiques (parfois) arrangées sous la forme de Suites orchestrales (mais pas toujours par les auteurs).
Bliss s'est montré excellent dans Christopher Columbus, de David MacDonald (1949) et Things to come, de William Cameron Menzies (1936). Alwyn a collaboré à 70 films s'étalant sur la période 1941-1962, écrivant une musique souvent inutilement ambitieuse par rapport au support cinématographique. En fouillant dans les cinémathèques, vous retrouverez des copies hélas usées de Odd Man Out, The Black Tent ou The Crimson Pirate. Le label Chandos a publié quelques CD mémorables qui valent assurément le détour (Vol 1, Vol 2, Vol 3). Veuillez noter que Odd Man Out (1947), de Carol Reed, passe pour une des plus belles réussites de tous les temps, vous jugerez avec le recul. Comme Alwyn, Arnold a collaboré à beaucoup de films, une centaine environ, dont un au moins, Le Pont de la Rivière Kwaï (1957), a fait le tour du monde. Chandos a également publié quelques CD (Vol 1, Vol 2), sans compter les arrangements réalisés sur le tard par John Longstaff (The Three Musketeers), à une époque où Arnold n'était plus en pleine possession de ses moyens.
C'est Töru Takemitsu (1930-1996) qui s'est imposé au travers de collaborations réussies avec Akira Kurosawa (Ran, 1985) mais aussi Masaki Kobayashi (Kwaidan, 1964), Nagisa Ōshima (L'Empire de la Passion, 1968) et Hiroshi Teshigahara (Rikyu, 1989). Peu avant sa disparition, Takemitsu a rassemblé ses meilleures pages dans un enregistrement fascinant, paru chez Nonesuch.
Fumio Hayasaka (1914-1955), le professeur de Takemitsu, avait initié la collaboration avec Akira Kurosawa dès 1954 (Les 7 Samouraïs).
Toutes les musiques sont entrées en récession dès la fin de la première guerre mondiale. La musique de film en a souffert d'autant plus que les "grands" cinéastes n'étaient pas si nombreux Outre-Rhin. Intéressez-vous cependant à quelques classiques passablement sombres : Gottfried Huppertz (1887-1937) (Climat wagnérien obligé pour deux films de Fritz Lang, Die Nibelungen (1924) et Metropolis (1927)), Hans Erdmann (1882-1942) (Nosferatu le Vampire, de Friedrich Murnau, (1922)), Paul Dessau (1894-1979) (The House of Frankenstein, en coll. avec Hans Salter, de Earle Kenton (1944)) et, oh surprise car on ne l'attendait guère, Paul Hindemith (1895-1963) (Im Kampf mit dem Berg, d'Arnold Fancks (1921), une musique un brin décalée par rapport à l'image mais tellement belle).
De nombreux collègues ayant été "invités" à quitter le pays natal, dans les années 1930, il semble juste sinon normal de les déplacer à la rubrique USA, leur destination de choix. Le paragraphe suivant témoigne de leur activité.
Le cinéma hollywoodien est parti très tôt à la recherche d'un son (symphonique) opulent, capable de lui conférer des lettres de noblesse. Il a reçu l'aide inespérée de quelques immigrés talentueux, pressés de quitter l'Europe et ... de gagner leur vie :
Les natifs du continent américain, des émigrés eux aussi mais d'un autre âge, ont plus sûrement contribué à forger un son typiquement local. Aaron Copland (1900-1990) a inscrit The Heiress, de William Wyler (1948), dans sa veine populaire tandis que Something Wild (Voyage au bout de la Nuit), de Jack Garfein (1961), est plus tendu. Après un essai précoce (Ballet mécanique, de Fernand Leger & Dudley Murphey (1924)), George Antheil (1900-1959) n'est revenu au cinéma que tardivement (Knock on Any Door, de Nicholas Ray (1949)). Mentionnons encore Jerome Moross (1913-1983) dans The big Country, de William Wyler (1958). J'ai volontairement déplacé les contributions de Philip Glass (1937- ) au rayon "minimaliste".
Soyons lucides, le mariage du cinéma et du classique ne pouvait durer : les musiciens "savants" ont fini par comprendre qu'ils s'asseyaient entre deux chaises. Outre qu'ils ne pouvaient raisonnablement combler l'énorme besoin en partitions de toutes sortes, ils n'y rencontraient souvent ni satisfaction ni succès. Le genre a dès lors été pris d'assaut par un nombre incalculable de musiciens de tous calibres. La musique n'y a pas toujours trouvé son compte car à côté de compositeurs authentiques, parfaitement formés, combien n'en a-t-on pas entendus qui se sont contentés de meubler l'espace sonore mis à disposition ? Une musique de film réussie doit marier l'efficacité pertinente à un niveau technique minimum et la conjonction des deux est demeurée rare. Les paragraphes qui suivent n'épuisent en aucune façon un sujet qui rappelons-le exigerait des volumes entiers; ils ne font que l'effleurer. Tout oubli scandaleux peut m'être signalé - je me ferai un devoir de le réparer - mais gardez à l'esprit que l'air sur lequel vous avez emballé un(e) copin(e) quand vous aviez 18 ans n'intéresse vraisemblablement que vous !
Le fort contingent de la musique écrite pour le cinéma l'a été par une armée de musiciens qui ont bifurqué à la fin de leurs "études" : ils n'avaient pas la vocation ni le courage ni peut-être les moyens d'écrire comme on le leur avait appris au Conservatoire. Si je devais n'en citer que quelques-uns parmi les plus doués, j'en retiendrais six, en priorité :
Ne confondez pas Cosma avec son presque homonyme, le hongrois Joseph Kosma (1905-1969), qui a suivi une carrière parallèle mais une génération plus tôt. Cela ne lui a pas donné une visibilité comparable en dépit de partitions extrêmement soignées (Les enfants du Paradis, de Marcel Carné (1945)). Quant à Miles Davis (1926-1991), qu'on ne sait où caser du fait qu'il a peu contribué au genre, il a écrit la musique idéale pour Ascenceur pour l'Echafaud, de Louis Malle (1958).
Les autres, issus de tous pays, moins brillants mais pas forcément moins connus pour autant, ont contribué dans la mesure de leur talent :
Un son français a existé, dû à des musiciens bien rodés mais rarement appréciés à leur juste valeur chez l'Oncle Sam. L'exemple le plus frappant est peut-être celui de Maurice Jaubert (1900-1940), un musicien disparu prématurément au front et qui aurait pu percer dans le genre savant. Il est, en effet, l'auteur de quelques oeuvres intéressantes dont un Concert flamand que je ne parviens pas à illustrer, sauf au travers d'une pâle adaptation pour le film La Chambre verte de François Truffaut (1978). Il ne nous reste guère que son accompagnement pour des films de Jean Vigo (L'Atalante (1934)) et surtout de Marcel Carné (Quai des brumes (1938) et Le Jour se lève (1939)).
La génération suivante a vu éclore les talents de Maurice Jarre (1924-2009) dans de légendaires collaborations avec David Lean (Lawrence d'Arabie (1962) et Docteur Jivago (1965)) et Richard Brooks (The Professionals, 1966), Georges Delerue (1925-1992) (Préparez vos mouchoirs), Michel Legrand (1932- ) (florilège) voire, plus près de nous, Alexandre Desplat (1961- ) (The Imitation Game, de Morten Tyldum (2014)). Je suis moins enthousiaste envers Gérard Calvi (1922-2015), Jean Prodromides (1927-2016), Michel Magne (1930-1984), François de Roubaix (1939-1975), Philippe Sarde (1948- ) et Bruno Coulais (1954- ), qui ont trop souvent (à mon goût) versé dans la facilité.
On a fait trop peu de cas de Scott Bradley (1891-1977), un temps élève de Schönberg et qui s'est spécialisé dans l'accompagnement du dessin animé pour le compte de la MGM : Tom et Jerry, c'est lui dont certaines musiques flirtent audacieusement, sans qu'on s'en rende compte, avec l'atonalité.
Pour la génération suivante, le problème majeur aura été de se frayer un chemin dans l'ombre de John Williams. Le plus connu est sans doute James Horner (1953-2015), un musicien incontestablement doué, peiné de n'avoir pu accéder à la sphère classique. Ses classiques, il les connaissait pourtant, auxquels il faisait appel à plutôt bon escient, comme dans l'impetus initial de Willow, de Ron Hoaward (1988), qui cite clairement la Symphonie n°3 de Robert Schumann (Ce n'est nullement un reproche, le procédé est vieux comme le monde baroque). On retiendra encore de lui la belle partition du film-culte de James Cameron (Titanic, 1997).
D'autres musiciens dont la liste est loin d'être complète, ont tenté de renouveler le son hollywoodien mais y sont-ils vraiment parvenus ? Les partitions signées, John Barry (1933-2011) (Midnight CowBoy, de John Schlesinger (1969)), Jerry Goldsmith (1929-2004) (Star Trek V, de William Shatner (1989)), Henry Mancini (1924-1994) (florilège), Ron Goodwin (1925-2003) (Quand les Aigles attaquent, de Bryan Hutton 1968) et Danny Elfman (1953- ) (Edward Scissorhands, de Tim Burton (1990)) semblent éloquentes mais tiendront-elles la distance ?
Je ne connais qu'Alexey Rybnikov (1945- ), qui passe pour l'un des meilleurs. Dommage que le début de ce florilège laisse entendre des airs déjà vaguement entendus chez Morricone. On ne m'ôtera pas de l'idée que Schnittke, au cinéma, c'était quand même autre chose !
La nouvelle vague s'est assez normalement éloignée du son wagnérien cultivé par les aînés, préférant un style beaucoup plus accessible. Les emprunts (genre Adiemus) sont hélas nombreux chez Hans Zimmer (1957- ) (florilège) et Max Richter (1966- ) (Paradis perdu d'Andrea Di Stefano (2014)).
Wojciech Kilar (1932-2013) (La neuvième Porte, de Roman Polanski (1999)) et Zbigniew Preisner (1955- ) (Trilogie, Bleu, Blanc, Rouge et La double Vie de Véronique, de Krzysztof Kieslowski (1991)) sont les musiciens les plus connus. A noter que la contribution de Kilar au film de Polanski, Le Pianiste (2002), est marginale, Chopin s'y taillant la part du lion.
Le courant minimaliste - volontaire j'entends ! - est bien passé au cinéma, incarné par deux figures emblématiques, Philip Glass (1937- ), aux USA, et Michael Nyman (1944- ), en G-B.
Dans la même mouvance et avec la même efficacité, on mentionnera les apparitions ponctuelles du musicien belge Wim Mertens qui a réussi ses interventions dans The Belly of the Architect, de Peter Greenaway (1987, une collection de tubes caractéristiques du style du musicien : Struggle for pleasure, Birds for the Mind, Close Cover) et dans Father Damien, de Paul Cox (1999). Attention à ce dernier CD, l'abus de sucre peut nuire à votre santé (même s'il est raffiné !). Un triple album existe, par ailleurs, reprenant ces musiques et bien d'autres composées pour des films plus confidentiels. Ceci nous amène au paragraphe final.
La musique possède aussi ses bricoleurs de génie. Largement autodidactes donc piètres orchestrateurs, ils n'ont pas souvent bénéficié d'interprètes illustres. Aussi se servent-ils eux-mêmes, de synthétiseurs de plus en plus perfectionnés. Certes, c'est de la musique en boîte, mais de qualité, et de toutes façons cela ne décourage pas la jeune génération, habituée aux "fast foods" de toutes provenances. S'il ne faut en citer qu'un (mais il y en a beaucoup d'autres !) que ce soit Vangelis Papathanassíou (1943- ), l'un des chantres les plus efficaces du mouvement New-Age (Chariots of Fire, de Hugh Hudson (1981), Blade Runner (1982) et 1492 : Conquest of Paradise (1992), de Ridley Scott et, si vous aimez, pourquoi pas ce florilège ?). Il a également composé la musique de plusieurs documentaires sous-marins du commandant Cousteau. On regrettera simplement que ce porteur de dons mélodiques aussi évidents n'ait pas jugé utile de s'initier au respect des lois de l'acoustique physique sans lequel la musique n'est jamais vraiment ce qu'elle doit être.