Je voudrais revenir sur le plus célèbre des Caprices, opus 1, de Niccolo Paganini (1782-1840), le 24ème et dernier. Sa célébrité est essentiellement posthume, son thème ayant inspiré nombre de cycles de variations dont le contenu musical a surpassé celui de la pièce d'origine. Notez que l'amélioration ne fut pas toujours au rendez-vous, singulièrement lorsque des virtuoses, en mal d'écriture, se sont contentés de greffer leur virtuosité sur celle de Paganini, par exemple, Leopold Auer (1845-1930), violoniste hongrois, ou Hans Bottermund (1892-1949), violoncelliste allemand.
Quelques années seulement après la publication de l'œuvre originale, Schumann et Liszt s'en sont emparés (Schumann dans les Études datées de 1832 puis, un an plus tard, dans les 6 Études de concert, et Liszt, dans les six Grandes Études "Paganini" (1851)). Quelques années plus tard, ce fut le tour de Brahms (Variations sur un thème de Paganini (1862)) puis de Rachmaninov (Rapsodie pour piano et orchestre sur un thème de Paganini (1934)). Ces deux oeuvres sont particulièrement célèbres.
Evidemment vous ne fréquentez pas ces chroniques pour vous entendre dire ce que vous savez déjà. Le même thème a inspiré quantité de compositeurs bien moins connus et j'ai été frappé par la qualité du travail de chacun comme si le défi de renouveler le genre avait mobilisé le meilleur de leur métier. J'ai regroupé par genre quelques exemples qui stimuleront peut-être votre curiosité.
Le thème de Paganini n'a apparemment pas épuisé son pouvoir de séduction voire d'inspiration, même sur des musiciens appartenant à la deuxième moitié du 20ème siècle :
Le swing que l'on peut facilement communiquer au thème de Paganini devait fatalement tenter les instrumentistes de jazz :